Santé / Bien-être | Médecines complémentaires : comment s’y retrouver ?
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Médecines complémentaires : comment s’y retrouver ?

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 4 juin 2022 à 18:00
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Acupuncture, ostéopathie, sophrologie… On les appelle les « médecines douces », mais de quoi s’agit-il vraiment ? Si ces pratiques peuvent, pour certain(e)s, avoir un réel intérêt, elles peuvent également présenter des risques. Faisons le point !

Qu’est-ce qu’une médecine complémentaire ?

Il n’existe pas de définition unique et les avis sont partagés. A savoir qu’une thérapie complémentaire n’est pas une médecine complémentaire : l’idée étant qu’il n’existe qu’une seule médecine, celle enseignée dans les facultés (Inserm). 

On parle également de pratiques de soins non-conventionnelles (Ministère de la Santé). L’OMS, elle, indique que les termes « médecine complémentaire » font référence à un vaste ensemble de pratiques de santé qui ne font pas partie de la tradition ni de de la médecine traditionnelle du pays. 

D’autres, d’interventions non médicamenteuses (HAS) ou encore et enfin, de soins qui ne sont ni des médicaments, ni des interventions chirurgicales, ni des dispositifs médicaux, mais fondés sur la science (NPIS). Donc, pas si facile de s’y retrouver !

Pourquoi ces pratiques ont-elles autant de succès ?

Le constat : 40% des Français ont recours aux médecines non-conventionnelles. Explications : 

  • On a industrialisé le soin à outrance : le patient et le médecin ne sont pas des produits industriels. Le soin est humain.
  • Les patients ont envie qu’on leur accorde du temps et qu’on les écoute.
  • Il ne faut rejeter en bloc ces méthodes mais donner des bons conseils pour éviter qu’ils se mettent en danger.

Peuvent-elles être dangereuses ?

Ces médecines complémentaires, comme leur nom l’indique, doivent venir en complément et non remplacer. Lorsque le patient a recours à une médecine alternative, il ne doit pas arrêter son traitement conventionnel et surtout en parler à son médecin. Il peut avoir danger et de réelles interactions entre une thérapie et des produits naturels contre-indiqués. Attention, donc aux « remèdes miracles » vendus çà et là (sur Internet, par exemple).

Des dérives (sectaires) existent ; en effet, des « praticiens-guérisseurs » promettent de vous guérir là où la médecine traditionnelle a échoué ou de soigner vos maux avec une seule méthode ou un seul produit. Il faut être très prudent, surtout si on vous dit de ne pas en parler à votre médecin ou à vos proches. Méfiance !

Ces médecines complémentaires sont-elles utiles ?

Ces pratiques peuvent être efficaces… Oui, mais en les prouvant de manière scientifique et en les évaluant de manière rigoureuse par une recherche efficace, sérieuse et intègre. Il est vrai qu’il est plus difficile d’évaluer une médecine complémentaire qu’un médicament. Et n’oublions pas qu’il ne faut pas négliger l’effet placebo : la relation médecin/ malade et le contexte du soin sont thérapeutiques ; le soin contextuel est efficace quand on parle, on explique au patient. 

Un exemple : Dans le cas du cancer, les « soins de support » peuvent aider les patients à mieux vivre les effets des traitements traditionnels et à mieux gérer la douleur : psychologie, nutrition, activité physique ou intellectuelle.

Les médecines complémentaires (plutôt qu’alternatives), par l’hypnose, la relaxation, le yoga… aident à la fois à soulager le stress et l’angoisse, et à focaliser l'attention des patients sur des sensations corporelles agréables : trouver un bien-être hors du médicament.

Quelques chiffres : 400 médecines complémentaires recensées dans le monde / 79 % des Français pensent que les MC peuvent être un bon complément de la médecine conventionnelle, sans s’y substituer.