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Canicule : attention à la climatisation

Emilia Capitaine Publié par Emilia Capitaine - le 22 juin 2017 à 00:00
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En ces temps de canicule, les espaces climatisés nous offrent quelques instants de répit et de fraîcheur. Mais attention à ne pas abuser de la climatisation, qui est à la fois mauvaise pour la santé et pour l’environnement.

La climatisation peut vous rendre malade

L’été, notamment lors des épisodes de canicule comme celui que connaissent de nombreux départements français actuellement, la tentation d’augmenter le niveau de la climatisation est grande. Pourtant, un différentiel trop élevé entre les températures intérieures et extérieures n'est pas sans conséquences pour notre organisme.  « Les changements de températures imposés à l’organisme sont bien trop violents », rappelle à Allô Docteurs Jean-Louis San Marco, professeur de médecine à l’université de Marseille et spécialiste de santé publique.

« Lorsqu'il fait chaud, les vaisseaux sanguins se dilatent pour aider le corps à éliminer le surplus de chaleur. Au contraire, quand il fait froid, ils se contractent pour la garder. Quand on passe trop souvent du chaud au froid, nos muqueuses s'irritent, s'enflamment et retiennent alors la moindre poussière ou le moindre virus qui passe. Résultat : angines, rhinites, sinusites à foison », explique-t-il.

La climatisation nuit à l’environnement

À noter également qu’une climatisation mal entretenue peut être fatale. En effet, si les systèmes de refroidissement et de condensation ne sont pas suffisamment propres, des moisissures s’y développeront. C’est ce qui s’est produit il y a 13 ans dans une usine de pétrochimie dans le Pas-de-Calais : une concentration élevée de bactéries légionnelles dans le système de refroidissement a provoqué une épidémie de légionellose, faisant 83 victimes, dont 18 morts.

Outre les dangers pour la santé, la climatisation contribue à augmenter la pollution. Une étude publiée en mai 2017 dans Environmental Science & Technology et relayée dans Sciences et Avenir estime ainsi que la climatisation entrainerait une hausse de 3 à 4 % des émissions de polluants par degré supplémentaire par rapport aux normales de saison. 

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