Santé / Bien-être | Comment l'alcool pourrait bien disparaître
Santé / Bien-être

Comment l'alcool pourrait bien disparaître

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 20 déc. 2017 à 00:00
L'alcool de synthèse ne provoquerait pas de gueule de bois. © © Shutterstock

Selon David Nutt, professeur à l’Imperial College de Londres, l’alcosynth, l’alcool de synthèse devrait remplacer l’alcool traditionnel d’ici vingt ans. 

L'alcool de synthèse garanti sans gueule de bois

Voici une nouvelle qui va faire du bruit : l’alcool pourrait bien être en voie de disparition. Selon les prédictions d’un professeur de la prestigieuse université londonienne Imperial College, les générations futures pourraient donc être sobres. « D’ici 10 ou 20 ans, les gens ne boiront plus d’alcool à part lors de rares occasions », a déclaré David Nutt.

À l’origine de ses conclusions, l’alcool synthétique : une boisson miracle, garantie sans gueule de bois, qui pourrait remplacer l’alcool traditionnel en évitant ses dégâts nocifs sur la santé. Imitant les effets populaires et appréciés de l’alcool classique, l’alcosynth ne provoquerait donc pas de gueule de bois. En effet, les effets de sa boisson dureraient environ deux heures et se dissiperaient sans effets secondaires, selon lui. 

Les lobbies industriels s'opposent à sa commercialisation

Interrogé par la BBC, David Nutt ajoute que sa molécule ne permettrait pas d’être totalement ivre, limitant de fait l’alcoolisation, même à haute dose. Il avouait toutefois craindre que son breuvage ne puisse être disponible dans tous les bars avant 2050, les lobbies industriels voyant d’un mauvais oeil son développement.

Le scientifique conclut que « remplacer les boissons alcoolisées par une substance inoffensive » - l’alcool synthétique donc - apparaît comme étant « l’une des plus grandes avancées en matière de santé publique de toute l’histoire ». À l’instar du tabac, précise le professeur, convaincu qu’il suffira d’une décennie pour que les cigarettes classiques soient remplacées par leur version électronique.

À lire aussi L'alcoolorexie : cette pratique dangereuse qui s'invite dans les soirées étudiantes