Un cyclone de catégorie maximum frappe le Bangladesh et la Birmanie
Dans la journée de dimanche, le cyclone Mocha qui avait été quelques heures plus tôt requalifié en ouragan a frappé les côtes du Bangladesh et de la Birmanie. En s’approchant du littoral, Mocha a pris énormément de puissance et a été classé en catégorie 5 – la catégorie la plus élevée sur l'échelle de Saffir-Simpson. Il s’agit du plus fort évènement de ce genre depuis une décennie dans la région.
Des centaines de milliers de personnes évacuées
La zone balayée par Mocha incluait des grandes agglomérations ainsi que de nombreux camps de réfugiés rohingyas qui avaient fui la Birmanie – Rohingyas qui ont eu l’interdiction de construire des maisons solides afin de ne pas être incités à s’installer. Les autorités évoquent plus de 190 000 déplacés dans la zone de Cox’s Bazar et environ 100 000 dans l’agglomération de Chittagong. On estime qu’un total de 750 000 personnes ont été déplacées. Une stratégie qui a payé puisque Mocha n’a vraisemblablement pas fait de victime !
Des dégâts importants sur les infrastructures et la nature
Pendant les heures qu’a duré le passage de l’ouragan Mocha, d’importants dommages ont été essuyés. Les vents qui balayaient la région à près de 200 km/h ont en effet emporté des centaines de maisons de tôles construites par des réfugiés et des locaux, ont déraciné des arbres et créé une importante onde de marée. A Sittwe, les réseaux de communications ont été dévastés ainsi qu’une partie du réseau électrique, et certaines rues se sont transformées en torrents.
Bien que de nombreuses choses restent à reconstruire au lendemain du passage de l’ouragan, c’est avec soulagement que les habitants constatent que Mocha n’a pas été trop virulent. La population garde en effet en tête les évènements traumatisants qu’avaient été le passage de Sidr en 2007 qui avait tué 3 000 personnes au Bangladesh, et de Nargis en 2008 qui avait emporté 140 000 vies en Birmanie.