Santé / Bien-être | Alcoolisme : le baclofène prochainement commercialisé ?
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Alcoolisme : le baclofène prochainement commercialisé ?

Marine Tertrais Publié par Marine Tertrais - le 1 déc. 2017 à 00:00
Ce décontractant musculaire pourrait être utilisé pour traiter l'alcoolodépendance.

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) examine actuellement une demande d'autorisation permanente du baclofène pour le traitement de l'alcoolisme.

Un médicament efficace pour certains

« L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé évalue actuellement la demande déposée par le laboratoire Ethypharm pour une autorisation de mise sur le marché (AMM) du baclofène dans le traitement de l'alcoolo-dépendance », a fait savoir l’agence du médicament dans un communiqué. Actuellement, ce traitement n’est autorisé qu’à titre temporaire pour les patients alcooliques.

En juillet dernier, l'ANSM avait baissé la dose maximale autorisée de 300 à 80 mg par jour, « compte tenu du risque accru d'hospitalisation et de décès », lié à l'utilisation à hautes doses de ce traitement. Mais cette décision avait été fortement critiquée par certains professionnels de santé, convaincus que ce médicament est le plus efficace dans l’accompagnement de personnes qui souffrent d’alcoolisme.

Le Baclofène doit-il être prescrit ?

L’agence du médicament avait décidé de limiter les doses de ce traitement, à la suite de la publication d’une étude menée par la Caisse nationale d’assurance maladie qui révélait qu’utilisé à fortes doses (au-delà de 180 mg par jour), le baclofène était associé à un risque de décès et d’hospitalisation accru par rapport aux autres médicaments disponibles pour traiter l’alcoolisme. Mais qu’en est-il exactement ?

Pour y voir plus clair, l’ANSM a précisé dans son communiqué qu’elle allait créer un comité scientifique « chargé de l’évaluation du rapport bénéfice/risque du baclofène dans le traitement de l’alcoolodépendance, en complément de l’évaluation interne ». Ce comité sera « constitué d’experts européens indépendants » et examinera « l’intégralité des données disponibles ». 

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