COP24 : la mise en oeuvre de l'Accord de Paris se concrétise
Les délégués de la COP24, qui vient de s’achever dans la ville polonaise de Katowice, sont parvenus à finaliser les détails du « rulebook » qui précise quel pays devra faire quoi afin de contenir la hausse des températures.
Le « rulebook », un document indispensable pour concrétiser l'Accord de Paris sur le climat
L’Accord de Paris sur le climat, scellé lors de la COP21 en 2015, était un jalon important. Il fixait les objectifs que les 196 pays signataires doivent atteindre pour empêcher, d’ici 2050, la hausse de la température moyenne mondiale au-delà de 2 degrés comparé à l’époque préindustrielle. L’Inde se fixait l’objectif de porter à 40% la part des énergies renouvelables d’ici 2030, le Mexique s’engageait à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 22% d’ici 2013, l’Islande promettait de les faire baisser de 40% en 2030 par rapport à 1990… Mais jusqu’ici, il manquait une « feuille de route » sur la manière exacte de procéder pour que ces objectifs deviennent réalité.
Après trois ans de travaux, les représentants de la quasi-totalité des pays du monde, réunis à Katowice (Pologne), ont donc finalisé les détails des actions que chacun des pays devra entreprendre pour honorer ses engagements. Baptisé « rulebook », ce recueil des engagements des États sera la transcription concrète des principes exposés dans l’Accord de Paris… qui entrera en vigueur en 2020.
Le marché mondial du carbone devra attendre la COP25
Lors de cette COP24, les États ont élaboré une manière commune de mesurer et rendre compte des leurs émissions de gaz à effet de serre. Un dispositif commun a été élaboré pour mesurer l’effort financer fourni par les différents pays. Et les principes ont été posés pour les engagements climatiques qui seront faits à l’avenir. Cependant, les délégués n’ont pas pu parvenir à accord sur un futur marché mondial du carbone.
Les choses ont surtout bougé en Europe, où onze pays (dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) ont décidé d’accélérer encore leurs efforts en réalisant des actions supplémentaires à court terme. Ces pays prévoient de se fixer des objectifs encore plus ambitieux que ceux auxquels ils se sont engagés à Paris en 2015.
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