Santé / Bien-être | Les médecins encouragés à mieux diagnostiquer les syndromes du bébé secoué
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Les médecins encouragés à mieux diagnostiquer les syndromes du bébé secoué

Céleste l'Astrologue Publié par Céleste l'Astrologue - le 2 oct. 2017 à 00:00
Bébé en pleurs

Le syndrome du bébé secoué ferait environ 200 victimes chaque année. Pour lutter contre ces drames, la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une vigilance renforcée des professionnels de santé.

Certains signes caractéristiques des bébés secoués doivent alerter les médecins

Le syndrome du bébé secoué (SBS) est encore relativement ignoré. Et pourtant, chaque année, des centaines de nourrissons sont victimes de ces gestes d’épuisement ou d’exaspération des parents, qui peuvent laisser des séquelles graves et irréversibles chez les enfants. Pour lutter contre cette forme de maltraitance, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de réactualiser ses recommandations à l’adresse des professionnels de santé, qui sont souvent les premiers à pouvoir diagnostiquer ces drames.

Lorsqu’un bébé est fréquemment « secoué », divers symptômes doivent attirer l’attention des médecins. Dans sa note, la HAS préconise de surveiller l’apparition de certains types précis d’hématomes sous-duraux et d’hémorragies rétiniennes. Certaines fractures spécifiques ainsi que l’apparition de marques sur la peau doivent également conduire à la prise en charge, en urgence, du petit patient.

Le syndrome du bébé secoué touche principalement les garçons de moins de 6 mois

Face au danger représenté par cette maltraitance qui touche principalement les garçons de moins de 6 mois, la Haute Autorité de Santé veut délier les langues. « De façon générale, dès lors qu’il suspecte un risque de maltraitance, le professionnel de santé doit réagir et effectuer un signalement. Comme n’importe quel citoyen, il a l’obligation de porter assistance à une personne en danger », rappelle l’organisme dans cette note.

Et puisque « le phénomène transcendant toutes les catégories sociales », indique encore la HAS, « la possibilité d’une maltraitance doit donc toujours être présente à l’esprit du médecin qui doit y penser à chaque consultation. Au-delà de brûlures, de fractures ou d’ecchymoses caractéristiques, le professionnel doit aussi s’interroger face à des signes non spécifiques : modification du comportement habituel de l’enfant, attitudes des parents qui parlent à la place de l’enfant ou au contraire l’ignorent ». S’il existe aujourd’hui peu de chiffres officiels, on estime à environ 200 le nombre de bébés secoués chaque année. Dans 50 % des cas, le père serait responsable de cette maltraitance. Dans 30 % des cas, la mère en serait à l’origine et dans 20 % cas, la nounou est impliquée dans ces drames.

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