Santé / Bien-être | Les opticiens et orthoptistes pourraient bientôt voir leurs compétences élargies
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Les opticiens et orthoptistes pourraient bientôt voir leurs compétences élargies

M6météo Publié par M6météo - le 5 oct. 2018 à 00:00
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Dans un rapport publié jeudi 4 octobre, la Cour des Comptes à proposé que les opticiens et orthoptistes puissent dorénavant prescrire des lunettes, afin d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients.

Décharger les ophtalmologues pour raccourcir les délais de prise de rendez-vous

« Améliorer la qualité des prises en charge de l’accès aux soins grâce à une redéfinition des périmètres respectifs d’intervention des professionnels de la filière visuelle ». C’est ce que préconise la Cour des Comptes dans son dernier rapport sur l’application de la loi de financement de la Sécurité sociale publié jeudi 4 octobre dernier. Son objectif est de décharger les ophtalmologues, pour lesquels les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous s’allongent toujours plus, afin qu’ils puissent se concentrer sur les pathologies les plus graves

Bien souvent, les patients se heurtent à des délais importants, même en cas d'urgence, pour obtenir une consultation. La Cour des Comptes cite une enquête récente de l’Ifop, selon laquelle « il fallait attendre en moyenne 87 jours en 2017 pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologue, soit 10 jours de plus qu’en 2013. » Par ailleurs, les sages précisent que « les refus de nouveaux patients pour des consultations de routine augmentent : en 2017, 23% des ophtalmologues de l’échantillon refusaient d’accorder une première consultation, contre 11% en 2013 ».

Élargir les compétences des opticiens et orthoptistes 

Selon la Cour des Comptes, si certaines tâches des ophtalmologues ont déjà été déléguées aux opticiens et aux orthoptistes, qui font de la rééducation visuelle, cela reste trop marginal. Elle propose donc d’élargir leurs compétences, « sous réserve d’un renvoi systématique à un ophtalmologue des situations pathologiques excédant leur champ de compétence ainsi étendu ». 

Les opticiens sont ainsi autorisés à renouveler et adapter les ordonnances de verres correcteurs et de lentilles de contact pendant une durée limitée, en fonction de l’âge du patient. La Cour recommande de permettre aux opticiens qui approfondiraient leur formation au niveau master (bac 5, contre l’actuel BTS à bac 2) de « prescrire des équipements d’optique en première intention ». Quant aux orthoptistes, s’ils peuvent déjà réaliser des bilans visuels, la Cour des Comptes préconise d’autoriser les orthoptistes « dont la formation serait portée du niveau licence actuel (bac 3) au niveau master (bac 5) (...) à effectuer des bilans visuels et des consultations simples de premier recours dans leur propre cabinet ». 

La maîtrise des dépassements d’honoraires et l’abaissement du prix des équipements d’optique font aussi partie des suggestions de la Cour des Comptes. Elle insiste également sur la nécessité de mettre en place une véritable prévention, qui vise pour le moment « essentiellement les nourrissons et les jeunes enfants, notamment dans le cadre scolaire à 6 ans et à 12 ans n’existe pour le moment que pour les nourrissons et les jeunes enfants », ou encore des actions ponctuelles à destination des personnes âgées.

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