Premier incendie de taille en 2023 : les Pyrénées-Orientales durement touchés
C’est à Cerbères, dans les Pyrénées-Orientales, qu’un incendie s’est déclaré très tôt le dimanche 16 avril au matin, tout près de la frontière espagnole. Alors que nous sommes à peine mi-avril, des sols secs dus à une absence anormale de pluies ont offert le terrain idéal à un départ de feu qui a rapidement dégénéré. Les pompiers et les secours sont encore sur le terrain mais semblent enfin être parvenus à gérer la situation dans la nuit de dimanche à lundi. L’heure est donc au bilan…
Un triste record qui inquiète les habitants et autorités quant aux mois à venir
Une journée à peine a suffi aux 460 pompiers mobilisés pour venir à bout de l’incendie, mais ce délai très court a tristement permis à cet évènement de s’inscrire déjà comme le plus important observé cette année. En quelques heures à peine, 930 hectares sont en effet en cendres.
Les images sont impressionnantes et montrent des volutes de fumées couvrant des hectares et des hectares et s’approchant dangereusement des habitations. Les riverains ont dû très rapidement être évacués afin de se mettre à l’abri. Fort heureusement, les 300 personnes concernées ont pu regarder leur domicile où aucun dégât n’a été constaté sur les constructions, bien que nombre de villas soient désormais entourées d’une pinède ravagée par les flammes.
La sècheresse encore et toujours en cause
Bien qu’une forte tramontane ait attisé les feux en cette journée du 16 avril – avec des rafales qui dépassaient parfois les 120 km/h sur les reliefs –, il faut bien aussi avouer que la sècheresse joue le rôle principal dans cet évènement dramatique. La préfecture a d’ailleurs expliqué que : « La reconstitution des stocks d'eau, cruciale en hiver, n'a (...) pas eu lieu et la situation des nappes continue de se détériorer ».
Cette absence de précipitations qui avait déjà engendré des incendies records en 2022 ne laisse rien présager de bon pour l’année 2023. Il faut dire que depuis que des suivis de l'humidité des sols sont réalisés par Météo-France (1959), jamais de tels niveaux de sécheresse n’avaient été observés.