L'Europe veut prendre des mesures plus strictes contre la pollution
L’Europe doit encore fournir des efforts pour réduire la pollution atmosphérique qu’elle émet. Un rapport de l’Union européenne vient d’être publié en faveur d’une multiplication des mesures écologiques.
85 % de la population urbaine en Europe est surexposée aux particules fines
La qualité de l’air s’améliore, mais la pollution atmosphérique reste un danger significatif pour la santé des Européens. C’est en substance ce que révèle un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), qui estime que des mesures plus strictes sont nécessaires pour lutter contre la pollution et prévenir ce qu’elle qualifie de « plus grand risque écologique pour la santé en Europe ».
Ce rapport présente une vue d’ensemble et une analyse actualisée de la qualité de l’air en Europe entre 2000 et 2014, sur la base de données provenant de stations de surveillance officielles de toute l’Europe, et incluant plus de 400 villes. Selon ces données, environ 85 % de la population urbaine de l’Union européenne était exposée aux particules fines (PM 2,5) à des niveaux considérés comme nocifs pour la santé selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Des dangers réels sur la santé
« Les réductions des émissions se sont certes traduites par des améliorations de la qualité de l'air en Europe, mais pas suffisamment pour éviter les dommages inacceptables causés à la santé humaine et à l'environnement. Nous devons lutter contre les causes profondes de la pollution atmosphérique en appelant à transformer de manière fondamentale et innovante nos systèmes en matière de mobilité, d'énergie et d'aliments », a ainsi déclaré Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE, dans un communiqué.
L’exposition aux particules fines peut provoquer ou aggraver les maladies cardiovasculaires, l’asthme et le cancer du poumon. L’exposition aux PM 2,5 a provoqué 467 000 décès prématurés dans 41 pays européens en 2013. Dans l’Union européenne, ces derniers étaient supérieurs à 430 000 et selon les estimations, l’exposition au dioxyde d’azote (NO2) et à l’ozone troposphérique (O3) avait provoqué, respectivement, environ 71 000 et 17 000 décès prématurés en Europe.
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