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Turkménistan : un cratère en feu depuis 1971 pose problème

Laura J. Publié par Laura J. - le 19 juin 2023 à 09:41
Turkménistan : un cratère en feu depuis 1971 pose problème

Dans le désert de Karakoum, perdu au cœur du Turkménistan, le cratère de Darvaza fait parler de lui sur la scène mondiale. En 1971, des scientifiques auraient en effet voulu quantifier les réserves de méthane sur ce site en réalisant un forage et auraient percé par erreur une poche de gaz. Pour éviter une importante pollution et un effet dramatique sur l’environnement et les populations alentour, ils y auraient mis le feu, feu qui brûle dont incessamment dans ce cratère depuis cette époque. Le problème, c’est que l’on constate que le phénomène propre à celui que l’on surnomme désormais « Les portes de l’enfer » a un poids climatique important !

Un cauchemar écologique permanent

Une étude réalisée sur les trois dernières années par une entreprise française a permis d’estimer un peu partout les émissions de méthane des pays. Quelle n’a pas été la surprise de ces scientifiques lorsqu’ils ont réalisé que le Turkménistan figurait en tête du peloton des nations les plus polluantes - aux côtés d’Etat comme les USA, la Russie ou encore l’Irak.

Le Turkménistan regorge en effet de ce gaz, mais les installations développées à l’époque soviétique sont désormais vétustes depuis des années. A cela s’ajoute la fuite non-stop depuis 1971 du cratère de Darvaza. Face à cette mise sur le devant de la scène internationale peu glorieuse, le président Berdymoukhamedov a décidé d’intervenir.

Une aide des USA pour intervenir efficacement ?

Du méthane en feu est 100 fois moins polluant qu'une fuite de gaz naturel qui s’évaporerait simplement dans l’atmosphère. Le Turkménistan – qui a signé cette semaine une feuille de route pour s’ajouter aux pays ayant signé l'engagement mondial sur le méthane – n’aura donc pas le droit à l’erreur lorsqu’il décidera d’étouffer ce feu géant.

Il a donc sollicité l’aide des Etats-Unis pour éteindre cet immense brasier et piéger efficacement le méthane qui s’en échappe.  Une entreprise risquée qui - nous l’espérons - sera couronnée de succès. Les USA devraient ensuite s’engager à moderniser les infrastructures pétrolières et gazières vieillissantes de ce pays d’Asie centrale.