Mousson en Asie du Sud : déjà 19 morts
Bien qu’il s’agisse d’un phénomène bien connu, la mousson laisse chaque année en Asie des dizaines de victimes derrière elle. En cette saison encore, les fortes pluies ont déjà fait des morts - au nombre de 19 au Bangladesh, au Népal et en Inde. Année après année, il semblerait que ces épisodes soient de plus en plus violents et meurtriers. Les experts ne laissent aucun doute : cette intensité redoublée et intimement liée au changement climatique !
Encore une mousson d’une intensité extrême
Dans certaines régions comme au Rajasthan en Inde, la situation est dramatique. Comme les vidéos le montrent, la puissance des flots qui ont envahi les routes a réussi à coucher des poids lourds sur le bas-côté. Les habitants des villages n’ont d’autre choix que de circuler dans les rues avec des radeaux de fortune.
Dans ces trois pays, les dégâts causés par la mousson de cette année sont déjà colossaux. Des maisons se sont effondrées, des infrastructures publiques ont été rayées de la carte et de nombreux espaces d’agriculture ne pourront pas être exploités cette année - et probablement les suivantes…
Les secouristes restent sur le qui-vive et des sauvetages par hélicoptère sont en cours dans les régions les plus retirées où des habitants pourraient encore être pris au piège par la montée des eaux. Les interventions sont toutefois ralenties par l’absence d’électricité dans une bonne partie des zones concernées, et surtout par l’effondrement des moyens de télécommunication.
A cela s’ajoute une grande difficulté pour accéder aux hôpitaux, mais aussi à des infrastructures d’accueil pour les milliers de réfugiés qui cherchent un abri pour les prochaines semaines.
Des épisodes violents qui s’enchainent depuis des années
Dans cette région du monde, jusqu’à 80 % de la pluviométrie annuelle est enregistrée durant la période de la mousson – entre juin et septembre. Rien d’anormal donc à ce que ces pays vivent en ce moment une période caractérisée par les inondations et les glissements de terrain. Ce qui change en revanche depuis des années, c’est la violence des chutes des pluies qui peuvent devenir pendant plusieurs heures extrêmement intenses.
Une gigantesque quantité d’eau peut donc s’abattre sur un grand périmètre et saturer les terres en un rien de temps. Un épisode de ce genre avait d’ailleurs laissé derrière lui 1 700 victimes au Pakistan en 2022, Pakistan lui aussi fortement touché cette année.